Patrick Wauquier - Call International

Drève Richelle, 161 Waterloo Office Park (Building C)

1410 Waterloo


Description

Waterloo-Way a rencontré Patrick Wauquier, manager de Call International, centre de formations linguistiques et de formations spécifiques orientées business. Ce centre a été créé en 1987, entre-autres, par ce dernier, professeur en langues germaniques. Il a découvert à Paris la suggestopédie, pédagogie performante dans l'apprentissage rapide et efficace des langues. ll a démarré ce centre en 1987 à Waterloo. Le buzz a vite fait son effet et l'école de langues grandit rapidement.
Laissons la parole à ce businessman dynamique qui va nous donner un aperçu de ses projets pédagogiques d'avant-garde en Belgique et dans le nord de la France.

Waterloo-Way : 01. Quelles sont les principales caractéristiques de votre centre ? Les incontournables de Call International.

Patrick Wauquier : nous nous positionnons comme une société qui enseigne et qui permet d'apprendre plus vite, dans toutes les formations proposées, autant dans le domaine des langues - notre Core Business -, qu'au sein de nos services annexes. Comme les formations de formateurs ou les formations plus spécifiques de communication, dans le cadre d'une présentation en public par exemple.

Le tronc commun, c'est la pédagogie accélérée. Cette pédagogie interactive permet aux gens d'intégrer une matière plus rapidement, de la mémoriser à long terme et de pouvoir l'exploiter avec souplesse.
L'incontournable made in Call International : vous aider à intégrer rapidement de nouvelles habitudes linguistiques, car apprendre une langue, c'est acquérir de nouveaux automatismes.

Waterloo-Way : 02. Donnez-moi une petite note explicative sur votre méthode d'apprentissage ? Un mot aussi sur "la technologie des préférences cérébrales" selon Herrmann International ?
Patrick Wauquier : la pédagogie de Call International fonctionne selon un cycle d'apprentissage en 3 phases (méthode recommandée d'ailleurs par l'Unesco) :
 

1° Une approche inductive

Il s'agit donc de la partie intuitive de l'apprentissage qu'on appelle le "pre-teaching. Cela se fait de plus en plus à l'école primaire. Par l'intermédiaire d'activités interactives ou d'opportunités pour appréhender des éléments nouveaux. Phase dans laquelle "je découvre" et "je reconnais.
  Quand je vous dis : "Ouvrez la porte s'il vous plaît". Si vous effectuez le geste, vous montrez que vous avez compris le message "ouvrez / porte" (reconnaissance), même si vous n'êtes pas encore capable de reproduire la même phrase spontanément dans son contexte.

Vous avez besoin d'aide pour structurer la pensée, de manière à pouvoir facilement réactiver le souvenir. L'enseignant vous balise le chemin vers la mémoire : c'est la phase 2.
Vient donc la phase analytique, cognitive ou de reconstruction
Qu'on appelle activités étroites. Une série de déclics s'opèrent en nous : ce sont des liens que l'on construit dans son cerveau et qui permettent ou consolident la compréhension et la mémorisation. Deux exemples :
- L'analogie entre l'auditif et le visuel (Ah, c'est comme ça que le mot s'écrit. Je comprends et je retiens mieux car je me fais une image précise du mot). Le formateur mettra en évidence les difficultés du mot à bien mémoriser, facilitera la mise en image de l'orthographe, du sens du mot (symbole), et l'associera à une bonne prononciation (ancrage auditif).
- La reconstruction de la règle. On a utilisé l'auxiliaire "do not" dans la négociation, mais quand est-ce que c'est "does not" par exemple. Le formateur rappellera les activités de la phase 1 dans laquelle il introduisait la 3è personne intuitivement (petite histoire, petit jeu "j'aime/je n'aime pas, il aime, il n'aime pas").
 
 
Autrement dit, moins j'enseigne, plus ils apprendront. Plus j'enseigne, plus je leur vole l'implication dans l'apprentissage. C'est la phase de la mémorisation des règles. Phase dans laquelle je suis capable de "reproduire".
  L'adulte apprend plus vite que l'enfant (contrairement à ce que l'on entend généralement) car il reconstruit à partir de ce qu'il connaît déjà. L'enfant absorbe plus vite, c'est vrai, mais il n'a pas de filtre "Madame a dit que ... donc c'est juste". Tandis que l'adulte peut rapidement construire des liens logiques. Par contre, si l'adulte devient trop critique, trop analytique, c'est l'effet inverse qui se produit : il n'est plus apprenant mais observateur. Lorsque vous apprenez une nouvelle langue à un enfant, même de manière intensive, il faudra peut-être attendre 15 jours avant qu'il ne dise un seul mot ou qu'il construise une phrase. Ce qui correspond au temps d'absorption et de structuration car il n'a pas de structure de références; il va dire des mots parce que vous lui demandez de répéter des mots mais il ne saura pas construire des phrases.

Chez un petit enfant, donc, la phase de découverte est plus poussée que cette phase d'analyse.
 
Et enfin la phase d'exploitation large, la justification de tout ce qui a été fait jusqu'à présent. En d'autres termes, il s'agit de la phase d'intégration. Expression plus libre, compréhension spontanée, interactions, bref, c'est l'objectif final durant lequel on voit si les apprenants utilisent spontanément ce qui a été appris.

Pour répondre à la sous-question ... Il existe de nombreux outils qui accompagnent l'apprentissage. Deux exemples :
1) "La technologie des préférences cérébrales selon Hermann International" : c'est une manière simplifiée de classifier les modes de fonctionnement des gens. On peut distinguer ainsi l'analytique, le relationnel et l'artistique ... Le cerveau gauche qui analyse, le cerveau droit qui prend des risques, qui crée.

Notons aussi que l'aspect émotionnel est très important dans l'apprentissage. Un enfant s'intéressera plus à sa leçon ou sera plus motivé s'il affectionne son prof. Des préférences à distinguer des compétences. Dans le cadre de nos formations, via des jeux de rôle, des changements d'identité, nous rendrons plus à l'aise les apprenants. Ils ne sont plus dans le jugement ou dans ce fameux stress de l'apprentissage. "Je peux me permettre de me planter, de me tromper, il n'y a pas de danger, je ne suis pas jugé".

C'est le contraire de ce qu'on a souvent entendu : "Quand tu diras une phrase correcte, tu pourras parler". "C'est quoi ça comme accent, où as-tu appris l'anglais pour parler comme cela ? " Des petites phrases qui bloquent pour la vie ! Il ne s'agit pas seulement de faire apprendre mais également de faire comprendre. Chaque intelligence est décelée et dynamisée ici.

 

 

2) Les trois cerveaux de l'homme vu par Paul McLean :

En clair, les modes de pensées de chacun varient en fonction des tâches requises. Le cerveau est passé, au fil du temps, à travers trois stades évolutifs. Reptilien, émotionnel et cognitif.

 
 
- Le cerveau reptilien ou de la survie. En cas de stress, le cerveau est en mode "survie". Exemples : Je reçois un ballon de manière agressive, je vais le renvoyer tout aussi agressivement. Je tombe à l'eau, je ne vais pas me demander quelle méthode de natation je vais utiliser pour remonter en surface, je nage le plus vite possible, je suis en "survie".
- Le cerveau émotionnel (au-dessus du précédent) ou du système limbique
- Le cerveau cognitif qui est le néo-cortex, le cerveau le plus récent.

Théorie parfois controversée par des spécialistes par rapport à cette classification réductrice du cerveau. Il faut savoir que le cerveau a beaucoup d'interactions. Nos "3 cerveaux" cohabitent. Même si je suis dans le cognitif, je peux être influencé par le reptilien ou le limbique.

 

Waterloo-Way : 03. En quoi pouvez-vous vous définir comme un centre de formation business et de préparation au contact relationnel avec un employeur, client ou supérieur ? En quoi la dimension relationnelle est importante chez vous ?
Patrick Wauquier : la langue cible conduit automatiquement à la différence culturelle. Par exemple, préparer quelqu'un à une réunion avec des collègues anglophones ou néerlandophones, c'est tout à fait différent. Il y a le non-verbal et le verbal, ce que l'on dit ou fait, ou ce qu'on ne dit pas ou ne fait pas dans une réunion. Il y a le "comment" on le dit, "comment" on interrompt, "comment" on dit des choses à quelqu'un de manière à ce que ce soit accepté. Cela dépendra de la culture de l'autre personne. On travaille ces aspects en profondeur dans les "formations spécifiques", sous forme de séminaires de deux jours.
 
"Comment vais-je faire la présentation de ma société aux Etats-Unis, en Chine ou au Japon ?" J'ai un niveau moyen en anglais, je suis capable de faire la présentation techniquement mais il me manque quelque chose pour que cela soit dynamique, vivant. J'ai un entretien annuel ou un entretien d'embauche à passer, je suis sales manager. Comment vais-je me vendre, me présenter, accrocher l'autre ? Comment donner de l'impact à mon audience ?

 

C'est cela qui est passionnant. Il n'y a pas que la technique de la langue qui est importante, il y a aussi des êtres humains, la culture, une procédure à suivre pour vous faire accepter plus aisément à l'étranger.
 
Sans oublier le métalangage. De 70 à 80% de toute communication passe au-delà des mots (le regard, la manière dont on se tient, le ton sur lequel on parle ...). D'où la raison pour laquelle nos professeurs ont des profils différents, ce sont des "natives speakers" : non seulement ils sont expérimentés, de niveau universitaire mais ils sont aussi coachés, formés à la relation, suivent des ateliers et des évaluations continuelles qui leur permettent ainsi de progresser. La dimension relationnelle est capitale !
 
 
Waterloo-Way : 04. On peut dire alors que vous possédez les clés du succès ou les outils pour un business rentable et efficace. Executive coaching ?
Patrick Wauquier : c'est une branche ciblant plus précisément les besoins personnels des managers. Nous avons beaucoup de ressources en interne : des outils de communication et d'apprentissage tels que la PNL, le Brain Gym, l'audiophonologie, etc. La PNL, par exemple, a été utilisée envers une personne ayant un bon niveau d'anglais mais qui était bloquée; impossible pour elle de parler en public. Un travail en PNL durant 6 heures lui a changé la vie.

 

Waterloo-Way : 05. Idem pour les "outils d'apprentissage AMPLITUDE". Peut-on assimiler cela à un système de remédiation ?
Patrick Wauquier : Oui, tout à fait. Il y a deux volets :
- Celui des stages de courte durée, pour les jeunes du secondaire
- Celui du coaching pour tous les âges, y compris de jeunes adultes.

La logique du stage "Amplitude" est à voir sous deux angles :
1°) "Je suis démotivé, je dois me re-motiver."
2°) "Comment vais-je faire pour arriver à mes objectifs ?"

On pose la question aux jeunes en leur disant : "C'est quoi ton rêve, tu veux faire quoi de ta vie ?" Tu veux être quoi ? Plombier, chasseur de tête ...

Le rêve est un moteur de motivation. A partir de là, on accroche son ancre à son rêve. Le jeune a la base sur laquelle il peut construire son avenir.
 

Prenons un exemple : Un jeune en stage dit : - "Mon rêve, c'est de devenir architecte".
- "Que dois-tu faire pour y arriver ?", pose l'intervenant.
- Le jeune : "Faire des études d'architecture".
- Le prof : "Comment feras-tu pour avoir accès à ces études ?"
- "D'abord terminer mes humanités", répond le jeune homme.
- Le coach : "Oui, mais, que dois-tu faire pour terminer tes humanités ?"
- Le jeune : "Je dois réussir mes examens."
- Le coach : "Oui, et pour y arriver, que dois-tu faire ?
- Le jeune : "Oh, je ne sais pas."
- Le coach : "Je peux t'aider si tu veux. Tu veux savoir comment réussir ton interro de lundi prochain ?"
- Le jeune : "OK, cela m'intéresse."
 

Ils voient alors ensemble comment s'organiser pour étudier, comment prendre des notes, mémoriser, développer l'attention aux cours, surmonter le stress, développer la confiance en soi, etc. La nouveauté, c'est qu'à présent, il y a un moteur. Le jeune sait pourquoi il le fait.
 
 
 
Waterloo-Way 06. Sur le plan concret, pouvez-vous nous donner un témoignage de réussite ou de redressement de parcours professionnel de personnes ayant suivi votre méthode 'révolutionnaire'?
 
Patrick Wauquier : 2 cas de figure : 1) Une dame nous contacte car elle doit passer un examen en néerlandais. Après 30h de cours, elle nous a appelé pour nous avertir qu'elle avait réussi son évaluation. C'était réussir ou la porte pour cette employée.
2) Une société a fait appel à nos services pour un souci d'alphabétisation. Un de leurs employés travaillant dans la manutention devait changer de fonction au sein de ladite entreprise suite à une restructuration. Il devait pouvoir encoder des données, alors qu'il était à peine capable de reconnaître quelques lettres. Après un programme de 60h, ce monsieur lisait son journal.

Waterloo-Way : 07. Avez-vous de nouveaux projets et stages pour l'année 2008 ?

Patrick Wauquier : On innove toujours pour s'adapter aux besoins. Citons, par exemple, comme outils de support, l'E-learning, que nous avons lancé depuis 2 ans. Il s'agit d'un parcours pédagogique personnalisé. Tutorat à distance et en face à face. Comprenant une évaluation continue des compétences. Est-ce compatible avec notre pédagogie ? Oui, dans la mesure où les phases d'exploitation activent ce qui a été découvert, analysé au travers de la plateforme informatique.

C'est un mode d'apprentissage recherché par ceux qui n'ont pas le temps de suivre des cours fréquents en face à face. Un outil parmi d'autres, c'est le programme "Speedlingua" : il ouvre l'oreille aux sons de la langue étrangère. Généralement, une personne qui dit qu'elle n'est pas "douée" en langues, c'est qu'elle n'a pas entendu ou capté le son dans la langue étrangère car ce son se situe en dehors de la "bande passante" à laquelle elle est habituée. On peut ainsi dire que le francophone a une bande passante étroite, le néerlandophone plus large. Si vous avez l'oreille musicale, cela aide aussi. Les musiciens ou les imitateurs sont des personnes qui apprennent plus facilement les langues. Autre information intéressante : la musique classique comprend tout le spectre des sons. Les enfants qui sont baignés dans la musique classique sont plus à l'aise que les autres dans l'apprentissage des langues. C'est une richesse neuronale, il se crée des connexions plus riches dans le cerveau, cela ouvre l'oreille, cela rend les gens plus à l'aise.

Call International, tant de formules, tant de langues, tant de niveaux ... Tout simplement parce que chaque individu est unique ... Et parce qu'apprendre n'est pas un devoir mais une joie ...


Pour aller plus loin, consultez le site internet clic
Par exemple, la méthodologie clic
Le calendrier des formations générales et spécifiques en groupes clic
Les stages 'Amplitudes" clic

Propos recueillis par Mary Gasparoly pour Waterloo-Way

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